Seeding Food Innovation - Projet récompensé 2019
Intensification de la croissance de la zizanie (Zizania palustris) dans les lieux modifiés par la colonisation, selon des méthodes qui sont en accord avec les connaissances et les valeurs des Anishinaabe
Titulaire de subvention
Dre Andrea Bradford, Dre Brittany Luby, Dr Ralph Martin, Dr Barry Warner, Cheffe Lorraine Cobiness, M. Barry Henry, M. Allan Luby, Mme Samantha Mehltretter, Mme Margaret Lehman, M. Joe Barnes
Description du projet
La zizanie, aussi connue sous le nom de riz sauvage, pousse dans l’eau et est récoltée par des cueilleurs autochtones. Durant des générations, la plante était un ingrédient de base de l’alimentation autochtone et une importante source d’aliments et d’habitats pour les animaux.
Le peuple Anishinaabe et d’autres associent le déclin drastique de la zizanie poussant dans les baies le long de la Upper Winnipeg River aux changements dans l’utilisation des terres, à la modification des niveaux d’eau en raison de la construction et de l’exploitation de barrages hydroélectriques, ainsi qu’à l’introduction de polluants et d’espèces envahissantes après la Seconde Guerre mondiale. Ce projet de deux ans portant sur les activités et les conditions ayant incidence sur le rendement de la zizanie est réalisé en partenariat avec la nation Anishinaabe de Niisaachewan. Le Manomin Research Project élaborera des stratégies pour restaurer les milieux humides qui soutiennent la croissance de la zizanie.
L’intensification agricole dans le nord-ouest de l’Ontario représente un défi, en raison du climat, des sols et d’autres facteurs. Notre succès démontrera qu’il est possible d’augmenter la production alimentaire en restaurant les zones humides et en utilisant l’eau et les nutriments déjà disponibles dans l’écosystème. Ce type de solution à l’intensification agricole est essentiel pour nourrir la population en croissance de la planète tout en protégeant la santé de la planète.
Pertinence en matière d’innovation alimentaire
Le Manomin Research Project sensibilisera les gens à la valeur nutritive et économique de la zizanie, tout en revitalisant les pratiques culturelles associées à sa culture, à sa transformation et à sa consommation. Les événements publics organisés conjointement par des chercheurs universitaires et des membres de la communauté facilitent la transmission des connaissances intergénérationnelles. Ils aident aussi à combler l’écart générationnel créé par la fréquentation forcée d’écoles résidentielles mise en place par le gouvernement fédéral, causant la perte de la transmission des connaissances culturelles sur la zizanie pendant la saison de récolte.
Pour restaurer les cultures et revitaliser les activités culturelles, nous avons élaboré une approche de recherche interdisciplinaire, collaborative et communautaire. Les connaissances historiques et culturelles sont étroitement liées aux données recueillies sur le terrain par des partenaires communautaires et universitaires. Des chercheurs universitaires multidisciplinaires et des gardiens des traditions autochtones déterminent en partenariat la signification des résultats tirés du projet afin de co-développer une stratégie de gestion adéquate sur le plan culturel. La stratégie explorera la gestion des niveaux d’eau et des plantes envahissantes des zones humides, ainsi que les pratiques d’ensemencement et de récolte de la zizanie.
Résultat anticipé
On s’attend à ce que l’approche et les résultats de l’étude soient applicables à tout le nord-ouest de l’Ontario et aux régions adjacentes, et qu’ils généreront de bonnes occasions de stimuler l’intensification agricole en général, tout en permettant de s’attaquer à l’insécurité économique et alimentaire et d’encourager des initiatives de revitalisation culturelle dans les communautés Anishinaabe.
La stratégie de restauration de la culture de la zizanie pourrait nécessiter l’intervention d’autres intervenants ayant la capacité d’influencer les conditions environnementales pour la Nation Anishinaabe de Niisaachewan. Les résultats du projet seront partagés avec ces intervenants afin d’entamer un dialogue sur la cohabitation durable.
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