Seeding Food Innovation - Projet récompensé 2016

Évaluation de la qualité des protéines alimentaires contenues dans les légumineuses canadiennes pour répondre aux besoins nutritionnels humains en mesurant la disponibilité métabolique de l’acide aminé le plus limitant, la méthionine

Titulaire de subvention

Dre Glenda Courtney-Martin, Dr Paul B. Pencharz, Dr Ronald O. Ball, Dr Rajavel Elango, Dr Christopher Tomlinson

Description du projet

D’ici la fin du siècle, la population mondiale atteindra 12 milliards de personnes, mettant chaque pays au défi de fournir assez d’aliments nutritifs et sains pour tous. Les protéines alimentaires sont constituées de 20 acides aminés (AA) indispensables à la croissance et au bon fonctionnement du corps. Les protéines animales contiennent les 20 AA, mais leur production « exige une utilisation plus intensive des ressources que toute autre forme de production alimentaire » et leur teneur élevée en gras saturés est associée à des maladies chroniques. Les sources de protéines végétales telles que les légumineuses sont d’importants substituts dont la capacité à « renforcer la résilience des écosystèmes et à améliorer la santé humaine » a été démontrée. Cependant, les protéines de légumineuses présentent une faible teneur en méthionine, un AA essentiel qui joue un rôle dans la production des protéines dans le corps. Il est donc nécessaire de mesurer la quantité de méthionine disponible dans le corps grâce aux protéines des légumineuses pour s’assurer que l’on couvre ses besoins en méthionine quand on consomme des légumineuses. Peu d’études ont été menées sur la qualité des protéines contenues dans les légumineuses chez l’humain malgré leur place prédominante dans l’alimentation et leurs effets positifs reconnus sur les maladies chroniques, en particulier dans des pays tels que le Canada. De plus, notre pays est un chef de file mondial dans la production et l’exportation de légumineuses. À l’heure où le régime végétarien fait de plus en plus d’adeptes au sein de la population canadienne et où Santé Canada recommande que les citoyens consomment plus d’aliments protéinés d’origine végétale, il est nécessaire d’évaluer la qualité des protéines des légumineuses canadiennes, de sorte que les recommandations en matière de protéines d’origine végétale s’accompagnent d’une connaissance de leur qualité.

Les méthodes utilisées actuellement pour évaluer la qualité des protéines sont imprécises ou trop invasives pour être utilisées chez l’être humain. Nous avons récemment mis au point une méthode de pointe basée sur des isotopes stables minimalement invasive pour évaluer la qualité des protéines dans les aliments. Notre méthode ne présente aucun danger. Les participants doivent suivre le régime-test pendant une journée et seuls des échantillons d’haleine sont prélevés. Grâce à cette méthode, le projet permettra d’évaluer directement chez l’humain la qualité des protéines trouvées dans les lentilles et les pois chiches cultivés au Canada.

Nos résultats permettront aux agences gouvernementales de mieux évaluer la quantité de protéines présentes dans les légumineuses canadiennes pour répondre aux besoins de la population, au pays et dans le monde. Ils aideront les spécialistes en nutrition à faire des recommandations précises quant à un apport suffisant en protéines d’origine végétale dans une alimentation santé. Enfin, ils constitueront une base pour promouvoir et recommander les légumineuses comme autres sources possibles de protéines. Globalement, nos résultats appuieront le travail de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture qui consiste notamment à compiler des tableaux sur la qualité des protéines dans les aliments, à des fins de diffusion mondiale.

 

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